La prise en charge pneumologique s’inscrit dans le cadre de la prise en charge globale de l’obésité et s’associera aux autres prises en charges nécessaires: suivi psychologique, prise en charge nutritionnelle, suivi cardiologique, prise en charge gastro entomologique et kinésithérapie.
Le surpoids et l’obésité sont souvent associés à des difficultés respiratoires et pulmonaires. Il peut exister un essoufflement à l’effort, une diminution des capacités respiratoires, un syndrome d’apnée du sommeil.
Ces problèmes sont systématiquement diagnostiqués afin de pouvoir être traités :
En cas d’obésité la présence de graisse autour de la cage thoracique et au niveau abdominal entraîne une diminution des volumes pulmonaires mobilisables avec comme conséquence un essoufflement le plus souvent à l’effort et au repos.
Par ailleurs, le phénomène est encore aggravé par le surpoids, car chaque mouvement nécessite une masse musculaire plus importante à mobiliser que la moyenne.
Transporter des kilos supplémentaires lors de l’effort requiert une mobilisation physique très importante. Cela entraîne une souffrance presque spontanée qui incite les personnes obèses à la sédentarité. Or, cela ne fait qu’aggraver l’essoufflement à l’effort car les muscles respiratoires sont moins sollicités.
Peu à peu, ils s’affaiblissent et deviennent moins performants. Le patient entre alors dans un cercle vicieux et le problème a tendance à s’aggraver au fil du temps, au même titre que la prise de poids.
L’augmentation de l’asthme chez les personnes obèses est désormais démontrée. En effet, le surpoids entraîne une inflammation systémique, c’est-à-dire une accumulation de graisse qui accentue l’inflammation des bronches.
Le surpoids est un facteur d’aggravation de l’asthme, une maladie qui se caractérise par une gêne respiratoire, une respiration sifflante, une sensation d’oppression de la cage thoracique ainsi qu’une toux sèche.
Dans le cas de graves crises d’asthme, la vie du patient peut être mise en danger.
La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) désigne une dégénérescence progressive des tissus pulmonaires et des voies respiratoires.
Très souvent, on parle de bronchite obstructive chronique, c’est-à-dire une production excessive de mucus au niveau des bronches et de la trachée.
Concrètement, la maladie se caractérise par une toux grasse associée à quelques épisodes d’asthme, aux cycles répétitifs et pouvant s’étendre sur une période de trois mois à plusieurs années.
Généralement, les MPOC sont rencontrées chez les patients touchés par l’obésité sévère, ou en présence d’obésité viscérale.
En effet, les patients obèses souffrent fréquemment d’hypoventilation au niveau de la base des poumons, pouvant mener à l’hypoxie. Au départ, le phénomène intervient le plus souvent de manière chronique, la nuit. Peu à peu, les MPOC viennent également altérer les fonctions respiratoires au cours de la journée.
L’obésité est également responsable du syndrome d’apnée du sommeil, une pathologie entraînant de la fatigue, une diminution de la quantité d’oxygène dans le sang, une mauvaise oxygénation des tissus, des troubles de la cicatrisation ou une certaine somnolence.
Pour toutes ces raisons, il est nécessaire de diagnostiquer l’apnée du sommeil et de la traiter.
Quel lien entre apnée du sommeil et obésité ?
À ce jour, on estime que 20 à 30 % des personnes obèses souffrent d’apnée du sommeil.
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil se caractérise par une diminution (hypopnées) ou un arrêt (apnées) du flux aérien au niveau des voies aériennes supérieures, provoquant une diminution de l’oxygène dans le sang.
La reprise de la ventilation, le plus souvent bruyante, entraîne un éveil de courte durée non conscient qui fragmentent le sommeil. Le sommeil devient non réparateur.
Or, cela peut avoir de nombreuses conséquences. Bien évidemment, un sommeil non réparateur engendre de la fatigue et une certaine somnolence. Mais pas uniquement…
La mauvaise qualité du sommeil, ou sa quantité insuffisante, a tendance à diminuer la sensation de satiété. L’apnée du sommeil augmente donc l’appétit, tandis que la fatigue freine l’activité physique. Elle ne fait alors qu’aggraver le problème de surpoids.
L’obésité est l’un des principaux facteurs de risque de l’apnée du sommeil. En effet, lorsque le patient prend du poids, des graisses s’accumulent au niveau de son cou, de son abdomen et de son pharynx. Ces graisses bloquent le passage de l’air dans les voies respiratoires, ce qui induit aussitôt une apnée du sommeil.
Dans le cadre d’un projet de chirurgie bariatrique, l’évaluation de la ventilation pendant le sommeil est recommandée à la recherche d’une chute de la saturation d’oxygène nocturne (oxymétrie nocturne) ou d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil.
Un auto-questionnaire (échelle de somnolence) permet de dépister les symptômes. Il est associé à un enregistrement du sommeil, le plus souvent réalisé à domicile (polygraphie ventilatoire), nécessaire pour évaluer la ventilation pendant le sommeil et proposer un traitement.
Une évaluation de la fonction respiratoire (spirométrie) est également nécessaire lors d’une consultation chez un pneumologue. Au cours de cette consultation, différents tests visent à déterminer les capacités pulmonaires du patient ainsi que ses facultés d’inspiration et d’expiration.
Au cours du diagnostic, le médecin recherche également une insuffisance respiratoire en journée, par une analyse sur prise de sang à partir de l’artère radiale (gazométrie artérielle), et/ou une exploration à l’effort.
Dans le cadre d’un projet de chirurgie bariatrique, l’évaluation de la ventilation pendant le sommeil est recommandée à la recherche d’une chute de la saturation d’oxygène nocturne (oxymétrie nocturne) ou d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil.
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil se caractérise par une diminution (hypopnées) ou un arrêt (apnées) du flux aérien au niveau des voies aériennes supérieures provoquant une diminution de l’oxygène dans le sang. La reprise de la ventilation le plus souvent bruyante va entraîner un éveil de courte durée non conscient qui fragmentent le sommeil et expliquent la fatigue.
Le sommeil est non réparateur avec une somnolence et une fatigue en journée. Un auto-questionnaire (échelle de somnolence) permet de dépister les symptômes et un enregistrement du sommeil le plus souvent réalisé à domicile (polygraphie ventilatoire) est nécessaire pour évaluer la ventilation pendant le sommeil et proposer un traitement.
En cas de syndrome d’apnée du sommeil significatif et en fonction du risque cardio-vasculaire un traitement par un dispositif médical peut être proposé.
Le traitement par pression positive continue (PPC) est le plus souvent proposé et consiste à appliquer une pression au niveau des voies aériennes supérieures par l’intermédiaire d’un masque relié à une machine silencieuse en lien avec un prestataire médico-technique.
Après l’intervention la nécessité de poursuivre le traitement sera réévaluée en fonction de la perte de poids.
A l’issue de votre bilan, le pneumologue va pouvoir mettre en route un traitement pour l’apnée du sommeil, si cela est nécessaire, afin d’améliorer l’oxygénation tissulaire: ceci doit avoir pour conséquence une amélioration de la somnolence et de la fatigue.
En outre, dans le cadre d’un parcours chirurgical, l’appareillage pour l’apnée du sommeil est indispensable car il permet d’obtenir le meilleur taux d’oxygène dans le sang et les tissus. Ce taux est directement en lien avec le processus de cicatrisation après l’intervention: une mauvaise oxygénation des tissus expose à risque augmenté de complications.
Enfin, la perte de poids obtenue par la prise en charge nutritionnelle ainsi que par le travail des kinésithérapeutes lors de la rééducation à l’effort va également améliorer l’essoufflement à l’effort et donc la qualité de vie.
Vous l’aurez compris, que ce soit pour le bien-être du patient au quotidien, comme pour la réussite de l’intervention et la durabilité de sa perte de poids, il est indispensable de traiter l’apnée du sommeil. Plusieurs solutions peuvent alors être envisagées. En cas de syndrome d’apnée du sommeil significatif, et en fonction du risque cardio-vasculaire, un traitement par un dispositif médical peut être proposé.
Le traitement par pression positive continue (PPC) est le plus souvent adopté. Il consiste à appliquer une pression au niveau des voies aériennes supérieures, par l’intermédiaire d’un masque relié à une machine silencieuse, en lien avec un prestataire médico-technique.
Après l’intervention la nécessité de poursuivre le traitement est réévaluée en fonction de la perte de poids.
Le surpoids, l’obésité modérée, et surtout l’obésité sévère et morbide atteint particulièrement le cœur et les vaisseaux.
Le mécanisme de l’atteinte cardiaque est lié à lune accumulation graisseuse dans la paroi des vaisseaux (présence d’athérome).
Le patient risque une souffrance du muscle cardiaque: c’est ce qu’on appelle l’angor et l’infarctus; et une souffrance des membres inférieurs qui provoque des douleurs à la marche (claudication).
Vous serez évalué, la première fois, par le cardiologue lors de l’hospitalisation en hôpital de jour.
Votre journée débutera donc par l’accueil par notre diététicienne coordinatrice pour une évaluation nutritionnelle et une présentation de l’organisation de la journée. Vous serez orienté en premier en consultation avec le cardiologue.
Au cours de cette consultation seront effectués un électrocardiogramme, une échographie cardiaque et, éventuellement, une épreuve d’effort pour évaluer le fonctionnement de votre cœur.
Ensuite, vous serez reçu en consultation avec le pneumologue, puis avec le gastro-entérologue, en début d’après midi pour la réalisation d’une fibroscopie oeso-gastro-duodénale.
Les examens complémentaires pour chercher des pathologies, ou maladies cardiovasculaires en lien avec l’obésité, vont comporter :
– Un électrocardiogramme (ECG) : enregistrement de l’activité électrique du cœur
– Une échographie cardiaque : évaluation morphologique de la fonction du cœur
– Une épreuve d’effort ou une scintigraphie de stress : pour évaluer le comportement du cœur à l’effort
Le bilan cardiologique permet de donner un « état des lieux » de la fonction du cœur.
Après traitement médical et/ou chirurgical on pourra donc mesurer l’amélioration de la fonction cardiaque, la baisse de l’hypertension artérielle. On pourra également mesurer la diminution de la prise de médicaments utilisé pour traiter les maladies cardiaques, comme par exemple la baisse voir l’arrêt des médicaments antihypertenseurs.
Enfin, dans le cadre du bilan pré-chirurgical, le cardiologue pourra ainsi donner les informations nécessaires pour évaluer le risque opératoire lié au cœur et ainsi orienter les médecins anesthésistes sur la conduite de l’opération.
Pourquoi un rendez-vous avec le gastro-entérologue ?
Pour prévenir les troubles digestifs de l’organisme, nous organisons une visite chez un gastro-entérologue. Dans ce contexte, il réalise une fibroscopie gastrique afin de rechercher des signes évocateurs de reflux et de ses complications (œsophagite, hernie hiatale et endobrachyoesophage).
A cette occasion, le praticien recherche également une bactérie, appelée Helicobacter Pylori, qui peut être source de mauvaise cicatrisation opératoire et donc de complications. Cette dernière est traitée en amont de toute chirurgie bariatrique.
Au besoin, le gastroentérologue peut recommander la réalisation d’exploration fonctionnelle digestive comme :
– la pH-metrie qui mesure le taux d’acidité dans l’œsophage ; afin de vérifier l’existence d’un reflux de liquide gastrique acide dans l’œsophage (RGO).
– la manométrie : un examen étudiant les muscles de l’œsophage et leur fonctionnement ; car ceux-ci peuvent être perturbés indirectement par un geste chirurgical au niveau de l’estomac ( cela peut influer sur le type d’intervention à proposer au patient)
Les résultats de l’évaluation par le gastro-entérologue ont un impact sur la prise en charge pluridisciplinaire:
Ces informations sont intéressantes pour le nutritionniste car l’existence d’un reflux ou d’une hernie hiatale peut influer et être influencé par l’alimentation.
La compréhension d’éventuelles douleurs du patient, d’origine gastrique, est importante pour le psychologue et pour sa compréhension de la situation du patient.
Pour le pneumologue le RGO est en lien avec des pathologies respiratoires, de même les pathologies de l’estomac peuvent entrainer des symptômes qui se situent dans la zone non loin du coeur et peuvent donc influencer le diagnostic du cardiologue.
Enfin, dans le cas d’un parcours chirurgical, les conclusions du Gastro-enterologue vont être importantes pour avoir une exacte connaissance de la morphologie de l’estomac et de l’oesophage et aident à la décision prise avec le chirurgien sur le type d’intervention que l’on peut proposer.
L’obésité est responsable de différents troubles de l’organisme et de multiples maladies.
Si l’on parle très souvent de dysfonctionnements respiratoires ou cardiaques, sachez que le surpoids a également une importance majeure sur l’appareil reproducteur de l’homme et de la femme. Responsable de certains cancers, il nuit aussi à la fertilité.
Voilà pourquoi, nous proposons un accompagnement spécifique pour nos patients, en lien avec une équipe gynécologique.
Obésité et cancer, un lien démontré
De nombreuses études ont démontré le lien direct entre le développement des cancers et la surcharge pondérale. « Nous ne connaissons pas encore véritablement les causes mais nous savons qu’environ un tiers des cas de cancers de l’utérus sont liés à l’obésité » a déclaré le Professeur Jonathan Lederman, de Cancer research UK. La plupart des médecins expliquent ce phénomène par la surabondance de graisse dans le corps, produisant des hormones (hormones sexuelles stéroïdes) et des molécules qui favorisent la croissance des tumeurs. Parmi les cancers les plus souvent évoqués, les tumeurs du sein et de l’utérus sont en première ligne. Par ailleurs, plus le surpoids s’étend sur une période longue, et plus le risque augmente. Selon une récente étude parue dans le Figaro Santé, pour chaque décennie passée en surpoids à l’âge adulte, les femmes augmentent de 7 % le risque de cancer du sein et de 17 % celui du cancer de l’utérus.
Le dépistage, une étape indispensable
Pour détecter ces cancers dans leurs premiers stades de développement, et donc pour mieux les traiter, il est indispensable de faire des dépistages réguliers. Ces derniers permettraient d’éviter 90 % des cancers du col de l’utérus, en repérant les lésions avant qu’elles ne se transforment en cancers. Pourtant, les statistiques démontrent que les personnes obèses sont moins bien suivies sur le plan gynécologique que les autres. En cause ? Les difficultés avec certains médecins qui usent parfois de phrases culpabilisantes et humiliantes.
Pour remédier à cela, nous vous proposons de passer un bilan gynécologique complet, dans le but de détecter non seulement les éventuelles lésions, mais aussi pour traiter l’infertilité et vous offrir un meilleur suivi contraceptif à la suite d’une chirurgie de l’obésité.
Contraception après l’opération :
Après chirurgie de l’obésité (SLEEVE OU BYPASS), les contraceptifs oraux (pilule oestro-progestative) sont à éviter, du fait d’une diminution importante de leur efficacité.
La discussion avec le gynécologue permet d’adopter le mode de contraception le plus adapté.
Les méthodes préconisées, après l’intervention, sont les implants sous-cutanés et les dispositifs intra-utérins (stérilet au cuivre ou hormonal).
Après une chirurgie bariatrique, il est recommandé d’attendre 12 mois pour débuter une grossesse. La diminution importante du poids représente un risque majeur pour le développement de l’enfant.
Un risque accru de phlébites
L’obésité favorise également les troubles veineux. En effet, l’excès de graisse empêche le sang de circuler correctement, bloquant notamment sa remontée du pied vers le cœur. Voilà pourquoi, les personnes en surpoids souffrent très fréquemment de jambes lourdes, d’œdèmes, de varices et de phlébites. Là encore, nos équipes médicales sont là pour détecter ces dysfonctionnements et pour vous accompagner dans leur traitement.
Effets de l’obésité sur la fertilité :
C’est un fait : l’obésité diminue la fertilité. Les femmes en surpoids et obèses auront donc plus de difficultés à être enceinte.
L’infertilité peut être due à des troubles de l’ovulation, éventuellement dans le cadre d’un syndrome des ovaires polykystiques. Il s’agit de l’un des désordres hormonaux féminins les plus courants, touchant 5 à 10 % des femmes. En Europe, 30 % des patientes souffrant de cette pathologie sont obèses. Voilà pourquoi, le traitement de cette maladie repose en grande partie sur l’alimentation, la reprise d’une activité physique et le contrôle du poids.
Par ailleurs, le taux de fausses-couches est plus élevé chez les femmes obèses, ainsi que les complications obstétricales (hypertension artérielle, prééclampsie, diabète gestationnel, prématurité, césarienne, hémorragie).
Enfin, chez l’homme, l’obésité entraîne des altérations spermatiques (oligospermie : baisse du nombre des spermatozoïdes) et des dysfonctions érectiles. En effet, le surpoids affecte directement la production de testostérone. En parallèle, il augmente la quantité d’œstrogènes (hormones féminines) dans le corps masculin. Ce double mécanisme peut engendrer des troubles de l’érection et de la spermatogenèse.
Résultats du suivi gynécologique :
En toute logique, comme l’obésité est responsable de troubles gynécologiques et de l’infertilité, la perte de poids améliore quant à elle la fécondité. Elle réduit les dérèglements obstétricaux tout en favorisant de meilleures ovulations.
Si votre souhait est de tomber enceinte, sachez que notre traitement de l’obésité offre une prise en charge globale qui inclut un gynécologue. Après un bilan complet d’infertilité, ce praticien établit un protocole de soins. Il vous propose la thérapie la mieux adaptée à vos besoins et procède à différents protocoles pour mener à bien une future grossesse : stimulations de l’ovulation simples, inséminations, voire Fécondation In Vitro (FIV).
La chirurgie bariatrique engendre alors une importante chute de poids, ce qui peut nuire au développement du fœtus. Voilà pourquoi, il est recommandé d’attendre au moins 12 mois après l’intervention pour tomber enceinte. Pendant ce délai, notre gynécologue vous propose une solution contraceptive (autre que la pilule par voie orale). Passé cette année, il vous accompagne également tout au long de votre grossesse.
En effet, les grossesses suivants une chirurgie de l’obésité sont très encadrées. Leur surveillance est accrue. Le médecin tache de surveiller les réactions de votre organisme face aux nombreux vomissements de début de grossesse, tout en détectant d’éventuels retards de croissance chez le fœtus, ainsi que des déficiences nutritionnelles.
En revanche, il est bien montré que le risque de la grossesse, pour la mère et l’enfant, est bien inférieur lorsque l’obésité est traitée chez la mère.
Les kinésithérapeutes et Professeurs d’Activité Physique Adaptés (APA)
La chirurgie bariatrique permet de diminuer le poids d’un individu obèse ou en surpoids, de manière drastique. Cette opération aboutit à une diminution de la masse corporelle de 40 à 70 %, dans les 12 à 24 mois suivant l’intervention. Pour autant, il est nécessaire de voir plus loin et d’adopter de bonnes habitudes de vie pour mener à bien la réussite définitive de la thérapie. C’est pourquoi, des séances de rééducation à l’effort sont prescrites à chacun de nos patients avant et après l’opération. Elles garantissent la réussite de la chirurgie, une meilleure récupération et la durabilité des résultats.
La prise en charge des Kiné consiste en l’organisation de séances de rééducation à l’effort.
L’activité physique est un élément fondamental du traitement de l’obésité.
Elle doit se dérouler de façon structurée par des professionnels , en fonction des limites du patient dûes à son obésité (difficulté à se mobiliser, douleurs articulaires des membres inférieurs et lombaires) et pour éviter les blessures sur les articulations.
Ainsi il vous est proposé un véritable accompagnement sur la mise en place de l’activité physique, au sein du centre Kinéphysio mais également pour vous guider à intégrer chez vous, dans votre quotidien famillial, professionnel et pendant vos loisirs cette activité.
La réussite de l’opération et du maintien du poids en parallèle d’une bonne santé reposent notamment sur la qualité de l’accompagnement physique, et sur votre implication.
Sans un changement durable des habitudes de vie, les bénéfices de la chirurgie restent limités.
La rééducation à l’effort et l’accompagnement physique que nous mettons en place servent à optimiser votre perte de poids, à accroître les bénéfices de la chirurgie et à les rendre durables. Sans un changement drastique de vos habitudes de vie, les résultats et la perte de poids risquent d’être éphémères. L’activité physique est indispensable pour anticiper certaines complications de l’intervention, et pour aider le patient à remettre en marche son métabolisme.
La chirurgie bariatrique n’engendre pas uniquement une perte de poids. Elle implique aussi une diminution conséquente de la masse musculaire. Or, cette perte de muscle n’est pas souhaitable car ce sont les tissus musculaires qui assurent l’essentiel des dépenses énergétiques de l’organisme. Sans eux, maintenir un poids de forme est beaucoup plus compliqué.
Les modifications de vos repas peuvent également entraîner une fatigue excessive à la suite de l’opération, ainsi que certaines carences nutritionnelles. En privilégiant l’activité physique avant l’intervention, le patient évite ces complications.
Enfin, la chirurgie bariatrique métamorphose considérablement l’apparence, de façon très rapide. Cette transformation de la silhouette est plus ou moins bien vécue en fonction des patients, et requiert un suivi psychologique. Le sport est une aide précieuse dans la réappropriation de son corps. Par ailleurs, la rééducation à l’effort et l’activité physique en général, sont d’excellents remèdes contre l’anxiété. Ils améliorent l’humeur et évitent de basculer dans un état dépressif.
Objectifs
La chirurgie est une véritable épreuve sportive pour votre organisme. La rééducation à l’effort permet de vous accompagner dans la gestion de vos activités physiques.
La rééducation à l’effort débute trois mois avant l’opération, à raison d’une à deux fois par semaine, en suivant les recommandations de votre kinésithérapeute.
Il a maintenant bien été montré que le sport pour personne en surpoids permet :
LE SAVIEZ-VOUS ? –Les personnes qui réalisent une rééducation à l’effort avant l’opération sont davantage actifs après l’opération que ceux n’ayant pas effectué de rééducation à l’effort avant l’opération.
Objectifs
- D’améliorer votre condition physique ;
- De favoriser votre perte de poids tout en évitant la fonte de vos muscles ;
- De vous accompagner dans la gestion de vos activités physiques journalières (conseils sur l’activité physique, où pratiquer et comment ?)
Il est recommandé de marcher dès le lendemain de l’intervention.
Toutefois la rééducation à l’effort au Centre Kinéphysio reprend 3 semaines après l’opération pour une durée de 3 mois à raison de 1 à 2 fois par semaine en fonction des recommandations de votre kinésithérapeute.
LE SAVIEZ-VOUS ? –L’activité physique est un des facteurs prédictifs de succès en terme de perte de poids. D’ailleurs, les patients qui ne reprennent pas d’activité physique après la chirurgie ont un risque 2,3 fois plus élevé de non-succès que ceux ayant une activité physique régulière.
La séance de rééducation à l’effort dure 1 heure et se divise en 2 parties :
• Lors de ces séances, le kinésithérapeute vous prodiguera des recommandations pour la poursuite votre activité physique après la fin des séances.
Outre ces séances de rééducation à l’effort, il est fortement recommandé de pratiquer une activité physique quotidienne.
Cependant, votre remise en forme ne doit pas ressembler à l’entraînement d’un sportif de haut niveau ! Pensez à vous ménager et sachez que les risques de blessures sont plus importants sur les personnes en surpoids ou après une chirurgie. Faites donc attention à ne pas trop en faire…
Dans un premier temps, la marche est l’activité la plus recommandée. Tachez de la pratiquer tous les jours, en douceur, pendant environ 30 minutes. L’intensité de votre entraînement doit augmenter petit à petit. L’idée n’est pas de battre des records mais simplement de prendre l’habitude de bouger et de solliciter votre système musculaire.

Ceci fermera dans 20 secondes